Bâtissons ensemble une écologie inclusive

L’ALTERRECHO… ?… Un tiers et éco-lieu permacole et Universal Design conçu pour accueillir tout le monde ! Une initiative inclusive, solidaire et écologique.

L’ALTERRECHO est une propriété bâtie menacée par la ruine, qu’un collectif aménage peu à peu à dessein d’accueillir et de rassembler autour d’activités fermières, agricoles, pédagogiques, culturelles, thérapeutiques… et d’habitat partagé, dans un esprit permaculturel, inclusif et solidaire.

Des activités y sont d’ores et déjà déployées, telles : médiation équine, formations, chantiers participatifs et espaces d’échange inclusifs impulsés par HAPPY HAND, association « d’inclusion populaire » qui anime le lieu ; l’objectif final étant de proposer, à travers les infrastructures et la communauté ouverte, une offre multiple favorisant le lien social.

L’ALTERRECHO s’articulera donc autour...

Centre de thérapie équine

Ferme pédagogique

Activité agricole

Habitat partagé

La Génèse

 Le projet de l’Alterrecho est né :

  • d’une part, du constat manifeste d’une carence de lieux de vie, de ressources, d’accueil, accessibles à tout public, qu’il soit valide ou pas, permettant de satisfaire le besoin intrinsèque de participation sociale de tout individu ;
  • d’autre part, des effets bénéfiques incontestables de la nature et des animaux sur tout être humain, en particulier ceux présentant des troubles, déficiences ou incapacités.

 

Les espaces naturels accessibles à ces personnes sont pourtant rares, notamment sur la Côte d’Azur, à proximité de zones urbaines, comme nous le constatons lors de nos sorties associatives « mêle-anges » ouvertes à tous, augmentant ainsi les « situations de handicap ». . Le choix conscient de ce département pour ce premier site pilote répondait à une exigence de valorisation du territoire.
L’ALTERRECHO vise par conséquent à remettre le Vivant et l’environnement au cœur de l’action, à créer un lieu de partage, de répit, nourricier, accessible, ouvert à tous, au plus près de la nature et des animaux.
Les espaces seront conçus, et les personnes-ressources formées, de manière à répondre sans discrimination aux exigences liées à une difficulté motrice, physique, mentale, sensorielle ou psychique, à une complication situationnelle (mamans avec poussette…) ou au processus de vieillissement, le critère déterminant de cette accessibilité étant celui d’une qualité d’usage au moins équivalente, si ce n’est identique, entre les personnes valides et les personnes en situation permanente ou provisoire de handicap : qu’elles puissent accéder aux bâtiments, y circuler, se repérer, communiquer, interagir…
Pour ce faire, L’ALTERRECHO appliquera le concept « Universal Design » ou « conception intégrée » qui invite à prendre en compte les besoins spécifiques dès le début de la phase de conception du bâti.
Pour autant, nous mettrons tout en œuvre pour attirer un public le plus large possible afin de ne pas recréer de clivage et atteindre réellement cet objectif d’inclusion ; un site où règne la non-discrimination plutôt que la discrimination positive. Dans cet espace, les « capabilités » seront encouragées plutôt que les déficiences pointées.
Cette orientation inclusive s’est tout naturellement conjuguée avec une approche permaculturelle intégrant l’environnement. En effet, la permaculture permet de concevoir des écosystèmes résilients et autonomes, à l’image de notre collectif : des hommes et des femmes en harmonie avec leur environnement, différents les uns des autres, et acteurs de la transition vers le monde de demain. Un monde davantage à l’écoute de la nature, mais également des uns et des autres.
La gouvernance démocratique sera notre outil au service de l’humain, l’humain comme pierre angulaire de la conduite de tout projet ; et la gestion désintéressée du lieu en sera la garantie.

La préservation et la valorisation d’ un patrimoine bâti historique, naturel, rural, architectural

L’Alterrecho, est situé dans une zone agricole, en totale adéquation avec nos philosophie et vocation paysannes, qui doivent être encouragées pour pallier la chute du nombre d’exploitations agricoles depuis maintenant quelques décennies. A titre indicatif, en 1956, la commune comptait quelques 659 exploitations, contre seulement 121 en l’an 2000. Il convient selon nous de perpétuer cette tradition paysanne au sein des Alpes-Maritimes, en raison de ses effets bénéfiques pour l’ensemble du territoire, notamment pour protéger les paysages, maitriser l’étalement urbain, et prévenir contre les risques naturels.

Concernant les bâtis, l’Alterrecho prendra place au sein de l’édifice qui accueillit autrefois Le Château des Salles, véritable fleuron cagnois, tombé dans l’oubli et menacé par la ruine. Le chantier s’inscrit dans un véritable objectif de préservation du patrimoine ancien, tout en l’adaptant aux contraintes liées aux innovations architecturales, et aux exigences en matière d’accessibilité des lieux.

Un projet ouvert sur l’extérieur

Le statut juridique

Ce projet s’inscrit dans une économie sociale et solidaire, très encouragée par les politiques européennes. Pour ce faire, la forme de gouvernance choisie est de type coopératif : il s’agit de la SCIC (société coopérative d’intérêt collectif). Les SCIC sont des entreprises à part entière puisqu’elles ont un statut de société commerciale, mais elles ont la particularité d’intégrer dans leur capital une multiplicité d’acteurs ; toute personne physique ou morale peut devenir associé. C’est ainsi que d’autres entreprises, des associations ou des collectivités publiques peuvent en faire partie. L’objectif de la SCIC est de créer une entreprise à la fois économiquement efficace, et entièrement centrée sur l’utilité sociale et environnementale du projet qu’elle porte, l’inscrivant de facto dans le champ de l’économie sociale et solidaire qui place l’Humain, et non le capital, au cœur du projet.

La coopération comme force

 Les acteurs de ce projet militent individuellement ou collectivement pour le développement du travail en réseau et le maillage des compétences ; ils affirment leur volonté de mutualiser les moyens et les expériences inter-établissements ou inter-associations, et de tisser un maillage serré de relations avec divers interlocuteurs, privés ou professionnels : commerçants, associations, organismes privés/publics, prestataires de loisirs et de culture, professionnels médicaux, para-médicaux et médico-sociaux, établissements scolaires, artistes, agriculteurs, semenciers…

La diversité d’acteurs et d’activités entraîne l’ouverture de l’écolieu vers l’extérieur et crée des conditions favorables valorisant la place de chacun en sa qualité de « citoyen » et favorisant l’échange entre les personnes présentant un handicap et celles qui n’en ont pas. La participation sociale de tous est donc accrue au sein d’un réseau dans lequel les aptitudes de chacun sont encouragées plus que les déficiences pointées.

Le but de ces alliances entre personnes de niveaux intellectuels, sociaux et culturels très divers est multiple ; elles propulseront immanquablement une dynamique solidaire dans le tissu local, voire territorial, propre à engendrer un vrai lieu-ressource.

Notre démarche intervient en écho aux dispositions légales qui prévoient que toute personne en situation de handicap a droit « à la solidarité de l’ensemble de la collectivité nationale ».

Une économie locale, solidaire, et éco-responsable

Nos engagements :

  • Utiliser des produits, procédés et matériaux écologiques
  • Développer une conception permacole et mettre en œuvre un système résilient
  • S’approvisionner « local » et « de saison » autant que possible
  • Favoriser l’échange sur le territoire : citoyens, professionnels, agriculteurs, artisans, artistes